de streaming, etc. « Les modèles de ces plate- formes sont pensés pour envoyer des signaux gratifiants au système de récompense du cer- veau. Ils correspondent en réalité à des plaisirs primaires, qui sont à différencier de la véritable sensation de satisfaction. Chez les jeunes, ce type de comportement est souvent lié à une période centrale de leur développement. Chez les autres, il peut être lié à un certain mal-être, à un besoin de compenser ».
REVENIR À UNE CONSOMMATION PLUS SAINE Pour retrouver un rapport plus sain au numé- rique ou se lancer dans la cure de déconnexion (digital detox), des astuces simples et pratiques existent. Il est notamment conseillé de supprimer les notifications des applications, de désactiver le démarrage automatique des vidéos, ou encore de poser son téléphone dans une autre pièce lorsque nous n en avons pas besoin. De manière générale, il s agit de prendre le temps de réfléchir avant d exécuter une action machinalement, ou d observer un temps de pause avant d allumer son smartphone. Pour agir efficacement, certaines applications permettent de mesurer le temps passé sur notre smartphone, de bloquer l accès à certaines fonctionnalités, d instaurer des temps d écran maximum pour rester concentré, ou encore de masquer les likes et commentaires sur les ré- seaux sociaux. Parmi elles : Offtime, Moment, Space (anciennement Breakfree), Stay on Task, AppDetox, Forest, Facebook Demetricator, etc. La déconnexion commence par des gestes simples !
elfitisme (recherche d attention et de conformité sociale par la prise de multiples photos de soi), FOBO (Fear Of Being Offline, ou peur d être dé- connecté des réseaux), vibrations fan- tômes ou nomophobie (peur excessive
d être sans téléphone) : ces appellations ne vous disent peut-être rien, mais affectent bel et bien nos comportements quotidiens. Cet éventail de nouveaux troubles liés à la surconsommation du numérique (réseaux sociaux, messageries instantanées ou plateformes de streaming vidéo) s explique notamment par leur culture de l immé- diateté, de l impatience et de la comparaison. Dans certains cas, ils pourraient entraîner anxié- té, complexes, troubles dépressifs et nervosité.
DES STIMULATIONS DÉCUPLÉES Si les plateformes numériques nous captivent, c est que leur mode de fonctionnement incite à la surconsommation. Elles engendrent une accélé- ration des stimulations, au cours de laquelle nous passons très vite de l une à l autre. « Les formats courts de vidéos proposent des images qui ne restent pas plus de deux secondes à l écran, ce qui donne une impression de continuité et incite à passer à la vidéo suivante », explique Jean-Pol Tassin, neurobiologiste à l INSERM. « Le système nerveux central se réadapte alors pour passer en mode analogique (celui qui lui demande le moins d énergie possible), et nous sommes maintenus en haleine ». Le principe est le même pour de nombreuses autres fonctionnalités : déroulage des pages à l infini, démarrage automatique des vidéos, enchainement automatique sur les applications
IDENTITÉS MUTUELLE met en place des actions de sensibilisation à l usage des outils numériques auprès de ses collaborateurs, via le projet Op TIM @il (gestion des mails, impact sur la vie professionnelle et personnelle etc.). Des messages de sensibilisation au droit à la déconnexion sont régulièrement adressés à l ensemble des collaborateurs qui travaillent devant un écran, ainsi que des actions d incitation à faire une activité physique.
Sources : INRS, Santé publique France, Yuka, Ecologie.gouv, ANSES, Institut National du Cancer
LE DIGITAL : UN BON ALLIÉ SI NOUS N EN
ABUSONS PAS !
10 - - Mars 2023
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