vironnement à ce type de substances. Pour cela, 50 actions divisées en trois axes concrets ont été lancées par le Gouvernement : former et informer les citoyens, protéger l environnement et la population, et améliorer les connaissances de chacun. De premiers résultats voient le jour, comme l élaboration d une liste pour recenser et classer les substances potentiellement nocives, un site internet « Agir pour bébé », ou encore le développement de la recherche. À date, quelques interdictions sont déjà en vigueur : le bisphénol A dans tous les biberons et tétines depuis 2013 et dans les contenants alimentaires depuis 2015, ou encore certains parabènes dans les cosmé- tiques. La loi Anti Gaspillage oblige également les industriels à afficher les substances nocives présentes dans les produits de consommation depuis le 1er janvier 2022. Il faut continuer dans cette voie.
QUELQUES CONSEILS PRATIQUES POUR LES LIMITER Échapper totalement aux perturbateurs endocriniens est impossible. On peut toutefois s en protéger de manière efficace en adoptant les bons comportements. « Au niveau de l alimentation, l absorption de pesticides peut être réduite
en consommant des produits biologiques. Du côté des produits ménagers, en utiliser des naturels ou bien les fabriquer soi-même reste la meilleure alternative », poursuit le Dr Valérie Foussier. Les cosmétiques doivent quant à eux être choisis sans parabènes. Il est enfin conseillé de laver les
produits neufs : meubles, jouets, vêtements En utilisant bien sûr des produits de lavage simples, comme de l eau et du savon. « On a voulu se simplifier la vie avec des produits chimiques, mais en réalité, ils compliquent tout ! » Il est fondamental de protéger les populations à plus hauts risques, à savoir les femmes enceintes et les enfants, qui sont les premières cibles des perturbateurs endocriniens. Mais pour être efficace, ce mode de consommation doit être introduit de manière pérenne. « Il faut faire de la pédagogie pour sensibiliser dès le plus jeune âge à lire les étiquettes, analyser la composition des produits et ne plus acheter sans réfléchir. D autant que certaines applications donnent les moyens à tous de s informer de façon simplifiée et de se faire une opinion. » L enjeu reste alors de créer l envie de la part des publics et de favoriser leur implication, notamment via des interventions auprès des plus jeunes dans les établissements scolaires.
Sources : INRS, Santé publique France, Yuka, Ecologie.gouv, ANSES, Institut National du Cancer
LES MODES D EXPOSITION
- Octobre 2022 - 11
Alkyphénols
PFOA et PFOS
Parabènes et phénoxyéthanols
inhalation contact cutané ingestion
OÙ SE TROUVENT-ILS ?