MIEUX SOIGNER LES FEMMES C est un fait, il existe une différence physio- logique entre hommes et femmes. Il est donc primordial de prendre en compte la variable du sexe dans le cadre d un parcours de soin, notam- ment en intégrant l influence du cycle menstruel et des hormones. À noter que les femmes sont les grandes absentes de la recherche médicale. Mieux les représenter dans les panels de re- cherche permettrait ainsi d adapter les traite- ments à leur métabolisme et de mieux anticiper
e multiples facteurs mettent les femmes face à des inégalités au cours de leur prise en charge médicale. Et tout commence dès la décision d aller consulter. Portant souvent une charge mentale importante, de nombreuses femmes repoussent leurs
rendez-vous médicaux. Et ce phénomène s est accentué durant le confinement pendant lequel elles menaient plusieurs tâches de front : télé- travail, garde des enfants, tâches ménagères, etc. Aujourd hui encore, elles sont nombreuses à minimiser leurs symptômes ou à les ignorer, et à faire passer la santé des autres (enfants, conjoint, parents) avant la leur.
QUAND LES DIAGNOSTICS SONT BIAISÉS Par ailleurs, quel que soit leur statut social, quand les femmes décident d aller consulter, elles sont exposées à de nombreux biais dans l élaboration de leur diagnostic. Souvent considérées comme sensibles, elles sont plus sujettes que les hommes à voir leurs symptômes négligés par le corps médical. L endométriose est un exemple parlant : cette maladie qui touche environ deux millions de femmes en France met en moyenne sept ans à être diagnostiquée, selon l association EndoFrance. Une errance médicale due aux préjugés qui classent les douleurs menstruelles comme normales. Ces stéréotypes de genre s ap- pliquent aussi à d autres pathologies, mettant les symptômes des patientes sur le compte du stress. Enfin, de nombreux facteurs environnementaux, comme la pénibilité du travail ou la présence de perturbateurs endocriniens, sont encore trop peu pris en compte dans les diagnostics.
IDENTITÉS MUTUELLE ACCOMPAGNE LES FEMMES
Pour accompagner et soutenir les femmes touchées par des maladies graves comme le cancer, nous mettons en place, via le Service Assistance Identités Mutuelle, des solutions pour faciliter leur quotidien. Une aide à domicile pour les assister dans la réalisation de petits travaux ménagers est ainsi proposée aux patientes suivant des séances de radiothérapie ou chimiothérapie dispensées en milieu hospitalier ou prescrites en traitement à domicile pendant toute la durée de celui-ci. Une façon de leur offrir davantage de temps pour prendre soin d elles. Pour en savoir plus, cliquer ici.
EN CHIFFRES
Les maladies cardio-vasculaires chez les femmes tuent
6 fois plus que le cancer du sein, soit 200 femmes
chaque jour en France
Plus de 11 % des femmes victimes d un infarctus ont moins de 50 ans
42 % des décès chez les femmes européennes sont dus à des
maladies cardio-vasculaires
L endométriose met en moyenne 7 ans à être diagnostiquée
En France, l ostéoporose touche 39 % des femmes de 65 ans
et 70 % des femmes de 80 ans
10 - - Mars 2022
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