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Santé

Sclérose en Plaques

La Sclérose en Plaques (SEP) SEP est la 2e cause nationale de handicap acquis chez l’adulte jeune après les traumatismes. Elle touche aujourd’hui 100.000 personnes en France avec 3000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.


Publié le 30 mai 2022


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La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). La majorité des patients présentent leur premier symptôme entre 25 et 35 ans, avec une proportion de femmes élevée soit 3 femmes pour un homme.

Le fonctionnement 

Elle se caractérise par des lésions « les plaques » dans lesquelles la gaine protectrice des neurones « la myéline » est détruite entraînant une dégénérescence des cellules nerveuses, les neurones avec une perte de la communication entre le cerveau et les organes périphériques. La myéline constitue la gaine protectrice des prolongements des cellules nerveuses (les axones). Elle favorise également une plus grande rapidité de la conduction de l’influx nerveux. Cette maladie est dite autoimmune car le système immunitaire, dont le rôle est de protéger l’organisme contre les agents pathogènes (virus, bactéries), s’attaque dans ce cas à un composé du corps lui-même, dit du « soi », en l’occurrence la myéline.
La sclérose en plaques évolue le plus souvent en 2 phases. La première, caractérisée par des poussées de symptômes transitoires, est dite phase rémittente. Elle débute vers 30 ans et représente 85% des formes initiales. La seconde, commence généralement 10 à 20 ans après le début de la maladie est dite phase progressive. Elle se caractérise par l’installation continue de symptômes résiduels permanents responsables conduisant à un handicap fonctionnels cognitif ou moteur.

Les causes 

La sclérose en plaques est une maladie multifactorielle, elle se développe chez des personnes génétiquement prédisposées après exposition à un ou des facteurs environnementaux encore non identifiés.
Il n’existe pas de formes héréditaires de la maladie, le jumeau monozygote (vrai jumeau) d’un individu atteint, donc ayant le même ADN n’a qu’un risque de 25% de développer la maladie. Cette observation confirme une composante génétique de la maladie mais prouve qu’elle n’est pas héréditaire.

Les symptômes 

Les symptômes de la sclérose en plaques varient d'une personne à l'autre. Le diagnostic de la maladie est difficile car il n'existe pas d'examen spécifique. Souvent, la maladie évolue par poussées avec des phases de rémission. Après des années d'évolution, un handicap permanent peut s'installer.
Parmi les symptômes il peut y avoir : 
Des troubles de la motricité et de l'équilibre (faiblesse musculaire, limitation de la marche, paralysie partielle d'un membre ou spasticité d'un membre, paralysie faciale, mouvements anormaux, équilibre est incertain et vertiges…)
Des troubles de la sensibilité (engourdissements ou picotements, fourmillements, douleurs et décharges électriques, sensations anormales de ruissellement, d'étau, de chaud, de froid, perte de sensibilité…)
Des problèmes oculaires (gêne visuelle, vision double, baisse d'acuité visuelle d'un œil, apparition de taches dans le champ visuel ou d'anomalies de la vision des couleurs)
Des symptômes psychiques et cognitifs (troubles de l'attention, de la mémoire, de l'humeur et épisodes dépressifs)
Des symptômes généraux, digestifs, urinaires et sexuels qui surviennent souvent plus tardivement (difficultés à uriner, constipation, troubles de l'érection, fatigue importante et inhabituelle…)
Important : l'apparition de l'un ou de plusieurs de ces symptômes n'indique pas forcément la présence d'une sclérose en plaques. Ces symptômes peuvent être provoqués par d'autres maladies.
Le plus souvent, ces premiers symptômes disparaissent marquant la fin de la première poussée de sclérose en plaques et la récupération est en général complète. Une autre poussée peut survenir quelques mois ou années après.
Dans 15 % des cas, les symptômes initiaux ne régressent pas et s'aggravent progressivement. C'est la forme progressive de la sclérose en plaques.

Diagnostique et traitement

Le diagnostic de sclérose en plaques repose sur l’association de symptômes neurologiques associés à la présence de plaques inflammatoires à l’IRM qui répondent à une dissémination spatiale (cerveau, moelle épinière, nerf optique) et une dissémination temporelle (plaques inflammatoires d’âges différent ou qui apparaissent dans le temps).
Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de la sclérose en plaques. Les thérapies visent à diminuer la réaction inflammatoire et donc ralentissent l’évolution du handicap. L’observation des capacités individuelles intrinsèque à réparer les lésions consécutives à l’attaque immunitaire ouvrent aujourd’hui de nouvelles pistes thérapeutiques.


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